Dans cette vidéo…

L’automne approche à grands pas, et avec lui ses inévitables journées pluvieuses. Si vous sentez poindre la lassitude engendrée par vos sorties photos tombées à l’eau (littéralement) pour cause de mauvaise météo alors peut-être que la « flaque-photographie » vous fera changer de point de vue.

Vous aussi soumettez vos clichés …

Sylvain s’est inspiré d’un défi lancé dans le groupe des Tipeurs MPR en 2016 comme sujet pour cette vidéo. D’ailleurs la majeure partie de clichés présentée sont de leur cru.

Si vous aussi vous souhaitez rejoindre ce groupe de photographes passionnés, il vous suffit de devenir « Tipeur » de Mon petit Reflex en faisant un don à la chaîne par le biais de la plateforme Tipeee, pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Tipee de Mon Petit Reflex. En rejoignant la communauté des tipeurs vous avez en outre l’occasion d’échanger avec les autres contributeurs sur la page Facebook dédiée, partager vos clichés et avoir un avis toujours constructif et bienveillant ainsi que de participer chaque mois au défi des Tipeurs.

Flaque-photographie ? Kézako ?

Le principe…

Une flaque, déformation de « flasque » en ancien français qui provient lui-même du latin « flaccus » signifiant « qui manque de fermeté », est une étendue d’un liquide accumulé sur une surface plane ou qui n’est pas parfaitement nivelée.
Imaginez maintenant que le liquide accumulé soit de l’eau de pluie et vous obtenez une … flaque d’eau de pluie! Étonnant non ?

Plus sérieusement, l’eau peut, sous certaines conditions se comporter comme un miroir et donc devenir un outil créatif pour vos photos. Pour ce faire vous avez  besoin des éléments suivants:

  • Une surface plane ou qui n’est pas parfaitement nivelée où s’est accumulé de l’eau, que nous nommerons « la flaque ».
  • Un sujet
  • De la lumière, parce que oui en photographie nous ne capturons pas un objet, mais la lumière que celui-ci nous réfléchit.

Généralement, plus votre angle de visée sera horizontal (donc parallèle à la surface de la flaque) plus l’effet miroir de l’eau sera intense. Plus vous vous approchez de la verticale, moins cet effet sera marqué.

En outre (ceci n’est pas un jeu de mot), comme vous capturez la lumière réfléchie par le sujet, il faut qu’il soit éclairé certes, mais surtout qu’il le soit depuis une source lumineuse se trouvant globalement derrière vous si celle-ci est ponctuelle.

En pratique

Comme Sylvain vous le montre dans la vidéo, il y a autant de manières d’utiliser une flaque dans votre photo qu’il y a de photographes.

Cadrer serré sur le reflet

Dans le premier cliché présenté, le sujet n’est autre que le reflet d’une bâtisse dans une flaque. Le cadrage isole la surface d’eau et nous force à analyser l’image qui nous est renvoyée.

Uniquement le reflet

En jouant sur une faible profondeur de champs et en cadrant serré sur la flaque, il est possible d’isoler le reflet et de le noyer dans un flou de profondeur de champs de sorte qu’on ne puisse réellement distinguer nettement que le reflet. Comme c’est le cas dans la photo de Thierry.

Utiliser le reflet comme décor

Une autre technique consiste à ne pas utiliser le reflet comme sujet mais comme décor pour votre mise en scène comme c’est le cas ici. Ici la réflexion permet de mettre le sujet en valeur et donner une ambiance à la photo.

Passer du côté abstrait de la force

Comme vous pouvez le voir sur ce cliché, il n’y a rien de tel que des reflets bien brillants sur une petite surface pour créer du contraste avec une surface sombre et ainsi révéler les textures et les reliefs de celle-ci.

Tromper le spectateur

Prenez une flaque d’eau d’une dimension modeste (mais pas trop petite quand même), utilisez une (très) petite focale, placez-vous très près de la surface de l’eau, utilisez une grande profondeur de champs et vous donnerez l’impression d’avoir pris une image au bord d’un lac comme l’a fait Sylvain sur cette photo.

Inversion et questionnement

Prenez votre photo à l’envers (ou faites une rotation de 180°, ou encore une inversion verticale en post-production) et faites en sorte que le sujet prenne la place du reflet et vice-versa. Ainsi le spectateur devra immanquablement produire un effort pour comprendre le cliché. Une manière détournée de donner un intérêt plus grand à votre réalisation comme vous pouvez le voir ici.

L’effet secondaire de la flaque

Une approche diamétralement opposée consiste à prendre la flaque en photo pour ce qu’elle est, à savoir une masse d’eau qui quand on la perturbe peut jaillir dans tous les sens. Comme lorsque la roue du vélo qui à l’instar de Moïse écarte les eaux sur son passage, dans des proportions un peu plus modestes, certes.

Getting attention on the most important element in the picture.
Steve De Jongh
Administrateur, Rédacteur et Contributeur
(en savoir plus)

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