Dans cette vidéo…

Sylvain et Lili passent en revue vos très nombreuses photos soumises pour cette revue durant le mois de décembre 2016. Cette revue n’avait pas de thème particulier afin de permettre à tous de proposer une photo.

La prochaine revue…

La prochaine revue aura lieu le 3 Février 2016. Vous pouvez donc soumettre vos photos jusqu’au 26 Janvier sur la page dédiée. Le thème de celle-ci est: « Cosy ». Votre photo doit avoir été prise entre le 8 et le 26 Janvier.

Cosy: Qui est douillet, chaleureux, confortable.

Il ne faut pas en sous-estimer l’importance…

Voici quelques éléments soulevés par Sylvain et Lili qui peuvent très souvent améliorer la qualité de vos clichés…

Développez vos photos…

Cela peut paraître étrange de parler de développement en photo numérique, mais c’est pourtant une réalité. Vos appareils se contentent de capter de la lumière et enregistrent ces informations dans un fichier brut (les fameux fichiers RAW). Dans le cas où vous shootez en JPEG, le boitier appliquera lui-même un développement basique correspondant aux réglages que vous avez choisis. Si vous shootez en RAW et que vous utilisez un logiciel comme Lightroom pour générer vos fichiers JPEG, le logiciel appliquera lui-même un traitement.

Dans des conditions de lumières simples, généralement le résultat sera correct. Mais si vous essayez de retranscrire l’ambiance d’un coucher de soleil ou de toute autre scène où les contrastes de lumières sont importants, la majeure partie du temps, le résultat sans traitement de votre part ne sera pas à la hauteur de la scène que vous aviez sous les yeux.

C’est par exemple le cas sur la photo du coucher de soleil de Benjamin. Le simple fait de relever les ombres, réduire quelque peu les hautes lumières et un peu rehausser l’exposition globale donne un tout autre aspect à la photo. Ou encore sur la photo du surfeur de Guillaume, où les contrastes ne sont pas suffisants que pour détacher le sujet de son environnement. Une piste intéressante sur ce cliché serait de partir sur un traitement noir et blanc, par exemple.

N’hésitez pas à donner un titre à vos photos…

Suivant la nature de votre cliché, sa lecture peut être soit évidente soit difficile pour le spectateur, surtout si vous incluez un sens caché. Le fait de donner un titre à votre photo est souvent un excellent moyen de guider la réflexion de la personne qui la regarde. C’est exactement ce qu’à fait Didier dans avec sa photo circumpolaire qu’il a nommé « Télégramme Interstellaire ». En effet, il a poussé sa réflexion jusqu’à composer son montage pour que les traces des étoiles forment une répétition de « trait trait », « point trait trait point », « point trait point », qui est la traduction de MPR en corde Morse. Difficile de comprendre ça sans le titre!

Portrait ou paysage, une question de lecture…

Choisir une orientation à la prise de vue n’est pas toujours évident. Bien que pour un sujet élancé, comme un phare, une tour, un arbre, le format portrait semble évident, il peut arriver que le choix ne saute pas aux yeux.

Une façon de voir les choses est de se demander dans quel sens le spectateur devrait lire la photo. Si les sujets s’enchainent de gauche à droite (ou inversement), il est fort probable qu’une orientation paysage soit la plus adaptée. Par contre, si vous voulez quele regard parcourt la photo de haut en bas ou de bas en haut, alors le format portrait pourrait bien être le choix le plus logique.

Prenez par exemple la photo de Jeremy, « Jeux à deux », dans le cas présent une orientation portrait aurait certainement été plus efficace. Le chien, la dame et le phare sont quasiment aligné sur un axe vertical, notre oeil les parcourra sans ce sens le format portrait fonctionnerait très bien ici.

Autre cas, sur le cliché de Pascal Franchini « Goutte et soie », le choix du format paysage semble logique et judicieux, il sert très bien la scène, la plume est suspendue au fil, la lecture se fait de haut en bas, tout est donc très cohérent.

Ne craignez pas de monter en ISO …

Certes, la montée en ISO implique du bruit numérique une diminution de la plage dynamique et une perte de rendu des couleurs, mais il ne faut pas pour autant avoir peur d’utiliser cette fonctionnalité. Les appareils modernes supportent assez facilement des valeurs ISO allant jusqu’à 800 voire même 1600.

Prenez par exemple la nature morte de Marielle, la scène est très jolie, un bel assemblage, de belles couleurs, une belle lumière, et au final le tout est un petit peu gâché par le manque de netteté qui ici semble être dû à un flou de bouger. Cette photo est prise à 100mm sur un APS-C Canon (crop factor de 1.6x) ce qui veut dire que sans stabilisation il est conseillé de d’avoir un temps de pose de 1/160s ou plus rapide. L’objectif est doté de stabilisation, on peut donc se dire qu’on peut gagner 2 stops, et donc multiplier le temps de pose par 4, ce qui ferait 1/40s. Ici le cliché est pris à 1/8s ce qui est beaucoup trop lent sans trépied. En passant de ISO 100 à ISO 800, le temps de pose aurait pu être ramené à 1/60s ce qui aurait permis d’avoir le tout bien net.

Moralité: mieux vaut beaucoup de bruit qu’un peu de flou de bouger !

Osez … Qui ne tente rien n’a rien!

Il faut parfois oser un post-traitement très poussé pour obtenir un résultat exceptionnel. C’est un risque à prendre, parfois ça marchera, parfois non. Sur la photo « Pont sur le Libron » de Benoir Dorel, le traitement est évident, il y a un travail conséquent et très poussé réalisé en post-traitement, mais cohérent et qui donne une très belle ambiance à la scène.

Même constat pour « Les amoureux de l’automne » de Serge Thonon, il est clair que les couleurs des arbres ne sont pas tout à fait naturelles, mais le traitement même si il est assez poussé est également cohérent et sert très bien l’ambiance de la scène.

L’astuce de la rédaction…

Le portrait de Dorian, comme Sylvain l’indique, se classe dans la catégorie du clair-obscur, ce qui signifie que le sujet est partiellement éclairé sur un côté alors que l’autre est plongé dans l’ombre. Mais cela ne s’applique pas qu’au portrait.

Du point de vue de la configuration de l’éclairage, on parlera plutôt d’un schéma de lumière de type « split ». Celui-ci consiste à éclairer la moitié du visage, avec la lumière principale positionnée latéralement par rapport au sujet, créant ainsi un visage à moitié éclairé et à moitié dans l’ombre avec l’arête du nez jouant le rôle de frontière. C’est sans aucun doute le schéma classique le plus dramatique.

Si les schémas de lumière classiques vous intéressent, voici quelques pistes pour vous renseigner…

Imaginez que vous regardez une horloge du dessus. Placez le sujet au centre, et vous, le photographe, à 6h. En supposant que le sujet ait le visage dirigé vers la caméra…

  • Lorsque la lumière principale est positionnée à 6h également (généralement plus haut que le visage du sujet), vous obtenez un schéma de type « butterfly« . Nom donné à ce setup par la forme de l’ombre qui apparait sous le nez du sujet.
  • Si vous déplacez la lumière entre 6h30 et 7h, ou, entre 5h et 5h30, vous obtenez un schéma « loop« , avec l’ombre du nez qui se dessine latéralement mais sans rejoindre la zone où le côté du visage plonge dans l’ombre.
  • Positionnez la lumière à 7h30 ou à 4h30, vous avez alors un schéma « Rembrant » (idéalement avec la lumière toujours plus haut que le visage du sujet et inclinez à 45° vers le bas). Ce schéma reproduit l’éclairage type du célèbre peintre qui peignait généralement avec son sujet éclairé sous une lucarne. Ce schéma est très reconnaissable par le triangle formé par la zone éclairée sous l’oeil du côté ombragé du visage.
  • Passez maintenant la lumière principale à 3h ou 9h et vous obtenez un schéma « split » comme celui utilisé par Dorian.

Notez que la position de la lumière influe énormément sur la perception des formes. Plus la lumière est frontale, plus l’éclairage est plat, ce qui a l’avantage de moins marquer les défauts de la peau mais qui a tendance à rendre le visage plus large. En revanche, un éclairage positionné latéralement, projettera plus d’ombre, accentuera le modelé du visage, et affinera les traits, mais en revanche tendra à faire plus apparaître les impecferctions de la peau.

 

Getting attention on the most important element in the picture.
Steve De Jongh
Administrateur, Rédacteur et Contributeur
(en savoir plus)

Partagez !

Vos amis apprécieront !