Bonjour à toutes et à tous (ou bonsoir, on ne sait plus sur Internet…) et bienvenue dans cette seconde contribution de ma part ! Aujourd’hui, je vais parler des capteurs, d’avantages, d’inconvénients… Commençons !
Un capteur ? MegaPixels ?
Les vendeurs de la FNAC ou de Boulanger sont souvent contents de nous dire que tel capteur fait x millions de pixels, que ce reflex est équipé d’un viseur optique… sans jamais nous expliquer ce que sont les capteurs, les viseurs et les miroirs ! On ne demande pas un cours de photographie accompagné du démontage d’un reflex, mais une petite explication par – ci par – là serait quand même la bienvenue.
Alors aujourd’hui, il est grand temps d’expliquer au plus grand nombre les différents composants d’un appareil photo.
Le capteur… C’est LE composant de votre appareil. Son œil, sa « pellicule ». Je ne détaillerai pas le fonctionnement d’un capteur, extrêmement complexe, mais parlerai seulement de son « usage ».
A l’époque de l’argentique, lorsque l’on utilisait encore nos bonnes vieilles pellicules, la surface photosensible (sensible à la lumière) était une pellicule recouverte de sels d’argent (d’où le nom) qui réagissaient à la lumière. Le capteur, quand à lui, utilise le même principe, sauf que cette fois, la surface photosensible est constituée d’atomes de silicium qui transforment la lumière en une donnée électronique, un code binaire, constitué de 0 et de 1.
Ce capteur peut être plus ou moins défini. Nous connaissons tous les pixels. Ces petits carrés qui constituent nos écrans. Un regroupement d’atome de silicium, sur un capteur, est aussi nommé pixel. Plus un capteur a de pixels, mieux il est défini.
Donc, dans le meilleur des mondes, tout le monde devrait avoir un capteur de 24 millions de pixels… Sauf que, 24 millions de pixels, c’est inutile, surtout pour nous, simples amateurs… Seuls certains professionnels, qui font de gros recadrages ou font de grandes impressions artistiques ont en le besoin. Et j’imagine que ce n’est pas votre cas. Car aujourd’hui, quand nous parlons de photo, nous la partageons sur Facebook ou nous l’imprimons sur du papier photo en commandant des tirages sur des sites tels que Photobox, pour ne citer que lui. Les plus courageux feront faire un album, mais là aussi, pas besoin d’avoir les 56 millions de pixels du Canon 5DSr.
Donc, aujourd’hui, on peut très bien se contenter de 18, 16 voire 12 millions de pixels. Il ne faut donc pas se laisser embobiner par les vendeurs, qui nous racontent toujours que 12, 16 ou 18 millions de pixels c’est insuffisant, pour nous pousser à acheter un appareil plus gros, et plus cher… Ces vendeurs…
A RETENIR : Il faut donc retenir que la surface photosensible (photos, lumière en latin + sensible) dans un appareil numérique est nommé capteur. Ce capteur peut être plus ou moins défini. Cette définition est calculée en MegaPixels ! Et sachez que 12 MegaPixels suffiront pour vos premières photos, et que l’on s’en fout royalement d’avoir 18, 24 voire 30 pour les plus chanceux, car c’est inutile, pour les simples mortels. Après, si vous vous appelez Dracula… Essayez de ne pas sucer le sang de la vendeuse Fnac, au moins ça… |
Des Formats ? Avantages / Inconvénients ?
Les capteurs sont aussi déclinés en différents formats. Le plus grand des formats et le 24×36, aussi nommé Full Frame (= plein format, en français). Certains s’apercevront que ce format correspond au format des pellicules de l’ancien temps. Mais ces capteurs équipent les boîtiers les plus chers, comme les 5D, D5…
C’est le format le plus apprécié des professionnels, je vous cite quelques avantages et inconvénients de ce type de capteur, car oui, vous trouverez des inconvénients partout, même dans des appareils « pros » :
- Une profondeur de champ réduite : La profondeur de champ, c’est, en gros, la partie nette de votre image. Donc, si la profondeur de champ est réduite, alors le bokeh (= flou d’arrière-plan) sera plus important. C’est parfait pour les portraits, moins pour les paysages, où toute la photo doit être nette.
- Une meilleure montée en ISO (= sensibilité) : Grâce à des photosites plus grands et mieux espacés que sur les capteurs de moyenne gamme, la montée en ISO est plus agréable, et le grain est moins gênant sur vos images.
- Une meilleure résolution : Même à résolution égale (18 millions de pixels par exemple), la résolution et le piqué (= netteté de l’image) des images sont bien meilleures comparées à des images faîtes à l’APS. Tout simplement parce que qui dit un boîtier plein – format dit des optiques de qualité et donc un piqué supérieur (La fameuse série L de chez Canon, le rêve de tout photographe…).
- Un premier inconvénient : le prix, qui est souvent très élevé (Pour preuve, le nouveau 5D Mark 4 de Monsieur Canon coûte près de 3500€ !). Et surtout, n’oubliez pas : les optiques sont plus onéreuses ! Il suffit pour cela de comparer deux objectifs : un EF-S 18-55 (qui équivaut à un 28 – 88mm), un objectif souvent fourni en « kit » avec les boîtiers APS-C Canon et le 24 – 70 Série L, qui, quant à lui, est assez répandu dans le monde de la photographie 24×36 Canon. Et c’est sans équivoque : le 24-70 coûte 680€ (Octobre 2016) et le 18-55 coûte 180€, soit 500€ de moins. Il faut quand même savoir que le 18-55 n’est pas le meilleur objectif Canon qui soit (peut – être même le pire), alors que 24-70 est quand même une série L. Mais pour les amateurs, on voit donc que le choix d’un format plus petit est évident !
Le format le plus courant est l’APS. Deux fois plus petit que le 24×36, c’est lui qui équipe tous les reflex semi – pros et moyenne gamme (7D, 70D, 760D, 100D…). Il bénéficie, lui aussi de beaucoup d’avantages comme :
- Le prix : les appareils équipés de capteur APS (que ce soit APS-H ou APS-C) sont toujours moins chers que les appareils équipés de capteurs Full Frame. Comparons pour cela un Canon 5D Mark III (Full – Frame) et un appareil égal, le 7D Mark II (APS) *Précision : je ne parle pas délibérément du nouveau 5D Mark IV, qui n’est pas « égal » en terme de performances au 7D, car trop récent * : le 5D coûte 2150€ (Octobre 2016) et le 7D coûte 1305€ (Octobre 2016). 850€ d’écart, à performance égale. Y’a pas photo, l’APS, c’est moins cher ! Et comme je l’ai démontré dans les paragraphes précédents, les optiques sont aussi moins chères. Et petit bonus : vous pouvez monter des optiques 24×36 sur des APS ! Quelles chances, alors que le contraire est impossible.
- Pour les photographes amateurs de longues focales, les APS sont pour vous ! Pourquoi ? Parce que lorsque l’on monte un objectif sur un APS, s’applique alors un facteur, que les britishes ont justement nommé Crop Factor : facteur de recadrage. Le capteur étant plus petit, le champ de vision est plus petit pour l’APS que pour le plein format : d’où le fameux Crop Factor. Chez Canon, on multiplie la focale par 1,6 tandis que chez les autres, on multiplie la focale par 1,5. Par exemple, un EF-S 55-250mm (téléobjectif pas cher que je vous conseille, si vous êtes chez Canon bien sûr) équivaut à un 55×1.6 – 250×1.6 = 88-400 ! Plus besoin de s’acheter des objectifs à 20000000 € ! Avec ce Crop Factor, vos focales sont toutes multipliées ! C’est aussi problématique pour les photos de paysage, mais on y reviendra plus tard.
- Le transport est plus simple : les boîtiers APS sont souvent plus légers que les boîtiers Full-Frame : ce qui est, pour les photographes amateurs d’aventures, je pense, très important. De plus, pour ravir ces petits Indiana Jones, les optiques sont souvent plus légères et les filtres moins larges : les accessoires sont donc eux – aussi plus petits ! Ce n’est pas un matériel d’espion, mais c’est déjà un gain énorme !
- Un inconvénient pour les photographes de paysage : Le Crop – Factor peut–être un avantage pour certains, mais aussi un grand mal pour d’autres. Les photographes de paysage, eux, ne recherchent pas de longues focales, ce qu’ils veulent, ce sont des focales courtes, pour augmenter leur champ de vision. Le problème, c’est qu’un objectif de 24 mm, un grand angle pour les capteurs pleins formats, devient, sur APS, un 38mm, ce qui resserre fortement l’angle de vision. C’est pour cela que les constructeurs, face à la recrudescence des boîtiers APS, on opté pour la fabrication d’objectifs UGA (Ultra Grand Angle), pour voir le monde en large et ainsi avoir un grand champ de vision. Le problème, c’est que sur les bords, le piqué n’est pas top et qu’un phénomène optique nommé la distorsion tord légèrement l’image… Mais ces défauts sont souvent corrigés grâce à différents types de lentilles.
Enfin, le format de toute les attentions actuelles, c’est le Micro 4/3 (se lisant Micro Quatre Tiers). Celui – là équipe presque tous les mirrorless actuels, des célèbres marques Fuji, Sony, Lumix… Cette fois-ci le Crop Factor est de x2, ce qui transforme le moindre objectif en un monstre à grande focale. Les avantages de ces petits capteurs sont :
- Les boîtiers équipés de capteurs Micro 4/3 sont souvent compacts, donc plus faciles à transporter. En témoigne le Lumix GF-7, un tout petit mirrorless, qui ne mesure que 6.5 x 10.5 x 3 ! Je n’ai trouvé aucune information sur son poids, mais au vu de ses dimensions, son poids ne doit pas être excessif non plus.
- L’inconvénient : « Oui, mais sur Micro 4/3, il n’y a pas un grand choix d’optiques et d’accessoires… » ET, je le dis une bonne fois pour toute, FAUX ! Enfin, il ne s’applique plus aujourd’hui, au vu des gammes d’optiques proposées par les différentes marques. D’ailleurs, sachez que les objectifs Olympus peuvent se monter sur les appareils Lumix et inversement (Veillez quand même à vérifier cette information lors de l’achat de votre appareil). Ce qui peut donc doubler voire tripler le nombre d’optiques que l’on peut acheter.
- Comme les boîtiers, les optiques sont plus compactes pour les appareils Micro 4/3. C’est donc le parfait capteur pour les voyageurs, et si Ulysse était photographe, il aurait sûrement prit un appareil Micro 4/3.
- Aujourd’hui, beaucoup d’appareils Micro 4/3 proposent la 4K (UHD) ! Aucun reflex Canon APS ne propose ça au jour d’aujourd’hui ! Je pense surtout aux gammes Lumix avec la fameuse 4K Photo, et la 4K implémentée dans beaucoup de leurs nouveaux appareils. Alors le 4/3 fera le bonheur des vidéastes.
- Pour certains amateurs de longues focales : le Crop – Factor étant de x2, un objectif 300mm se transforme en un monstre de 600mm ! Ou pire, un 600mm se transforme en 1200mm ! Ce qui va ravir les photographes animaliers, qui n’auront plus besoin de mettre la main au compte en banque et au livret A de papa et maman.
- L’inconvénient, de taille : Avec cet impressionnant Crop Factor de x2, les photographes aimant prendre des paysages en photo vont pleurer : Pour obtenir un 18mm, sur 24×36, il faut un 9mm en 4/3 ! Autant dire que l’on approche du fish-eye, de la distorsion vomitive, et là, vos photos deviennent, sauf dans certains cas où sa marche très bien, dégueulasses.
J’apporte ma petite contribution ici pour dire que tout n’est pas aussi simple. Le crop factor est une chose, mais si il n’y avait que cela, nous shooterions tous avec des capteurs minuscules comme ceux des smartphones or ce n’est pas le cas…
A RETENIR : Les capteurs sont donc déclinés en différents formats : Full – Frame (aussi nommé 24×36, Plein Format par certains), l’APS (H ou C) et le Micro 4/3. Ces formats ont différents avantages et inconvénients, mais ça, ce n’est pas à apprendre. |
Voila donc pour ce second volet. Je vous remercie de votre attention. A la prochaine !
Qui suis-je ?
Mon nom est Théo Milano. Je suis un jeune photographe de 13 ans passionné par la photo depuis le mois de Juillet 2016 (C’est précis !), date à laquelle j’ai acheté un mirrorless APS-C, le Canon EOS M10. Les vidéos de Sylvain, Arnaud Thiry ou encore Laurent de « Apprendre la Photo ! » m’ont beaucoup aidées à assimiler toutes ces connaissances nouvelles. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, ça, j’en suis sûr !
Mon « dada », c’est la macrophotographie (c’est-à-dire, la photographie de petits objets), la photo de paysage, et quelquefois, du portrait.
Dans ma vie de tous les jours, j’utilise aussi beaucoup le mode fish-eye, pour faire des portraits déformes. Pour moi, la photographie, c’est un moyen de s’amuser, seul ou avec sa famille, ses amis… (D’ailleurs, ce portrait que j’ai mis en ligne à côté de ce texte est plutôt, drôle… Un photographe photographié. Joli titre).
Voici mon Portfolio en ligne : https://theomilano12.wixsite.com/monportfolio
Je suis aussi un simple collégien… Mais ça, ce n’est pas très « aventure ». Même si…
Salut Théo et merci pour cette contribution.
Je précise juste par rapport à ce que tu dis au début : la taille du capteur importe plus que les MPixels. En effet, à nombre de MPixels équivalents, un plus gros capteur aura des photocites plus grand et donc on obtiendra une image de meilleure qualité, un capteur qui gère mieux la montée en ISO etc.
Bon par contre question encombrement … Faut voir du coté des A7r si on veut pas se retrouver avec 15 kg sur les bras 😉
Bonne continuation à toi 🙂
NP
En fait j’ai rien dit, tu le précises juste après dans les avantages du capteur FF 😉
Tes articles sont très complets !
Salut, super article mais il ma’que un inconvenient majeur sur le sujet du crop factor, c est la petit d 1 ou 2 diaph suivant le crop factor (1,5 ou 2).
Bon article. Cela dit les objos série L ne sont pas « le rêve de tout photographe », surtout quand on voit ce que font les autres et à quels prix (Sigma Art et Tamron SP en tête). D’ailleurs Canon n’est pas le rêve de tout photographe non plus même si le conformisme typiquement français voudrait que cela soit la règle… Cela m’amuse beaucoup de voir au Japon que dès que j’entends parler français c’est obligatoirement Canon ou Sony porté de manière ostentatoire. Attention à ne pas transformer MPR en coin des canonistes.
Ne t’inquiètes pas, il y a peu de chances que cela arrive… Ceci dit, je laisse la liberté de la ligne éditoriale aux contributeurs et si leur référentiel est en Canon alors c’est logique que leurs références le soient aussi. Mais j’accepte tout autant les articles de nikonistes, soniakes, pentaxiens, leicazigotes etc…