Vous l’attendiez sûrement, l’article sur le développement et le tirage argentique en Noir et Blanc est arrivé ! Si vous n’avez pas vu la vidéo précédente (ou lu l’article associé) je vous le conseille. Avant de commencer, je tiens à vous prévenir que cet article sera dense. Aussi, pour le bien de l’article, si la vidéo décrit mieux les gestes à effectuer, je préfère vous laisser visionner le passage correspondant plutôt que d’écrire un pavé qui rendrait l’article illisible et incompréhensible. Bon, vous êtes prêts ? Alors c’est parti ! 😉
LE DEVELOPPEMENT
Le développement n’est pas quelque chose d’excessivement compliqué en N&B mais il nécessite d’avoir une méthodologie et d’appliquer quelques astuces de manipulation que nous allons voir ensemble.
Etape 1 : La mise en spire
Tout d’abord, il faut comprendre que le développement se fait dans une cuve de développement. Cette dernière se compose de 5 parties :
- La cuve en elle même
- La (ou les) spire(s)
- L’axe
- L’entonnoir
- Le couvercle
La première étape consiste à transférer la pellicule de sa cartouche dans la cuve. Cependant, on ne va pas laisser notre pellicule toute fragile se balader librement dans la cuve ! C’est là qu’intervient la spire qui va nous permettre d’avoir un développement homogène. Oui mais comment faire rentrer une pellicule dans une spire ? Il faut dans un premier temps se mettre dans le noir car je vous rappelle que votre pellicule est toujours sensible à la lumière ! Il faut ensuite décapsuler la cartouche et récupérer la pellicule (aussi appelée « film »). Une fois que c’est fait, on prend nos ciseaux pour détacher le film de l’axe en plastique qui maintient la pellicule. On en profite pour « tailler » l’avant du film (qui va rentrer en premier dans la spire) afin de lui donner une forme qui a moins de chances d’accrocher une fois dans la spire.
Attention ! Tous les éléments (y compris vos mains) doivent être parfaitement secs afin d’éviter tout blocage de la pellicule dans la spire et une dégradation possible du film argentique
Le coeur de la mise en spire se situe donc dans l’enroulement du film dans la spire. Mon conseil est de faire rentrer les premiers centimètres de pellicule au niveau des encoches puis de placer ses mains de par et d’autre de la spire pour effectuer un mouvement de rotation. Quand le film est complètement rentré dans la spire, on positionne cette dernière sur l’axe qu’on place dans la cuve. A ce stade, il est possible de placer une seconde spire, même vierge, afin d’éviter que la spire contenant le film ne se déplace sur l’axe. On rend la cuve étanche à la lumière en y vissant l’entonnoir et on lui met son couvercle … pour qu’elle n’attrape pas froid !
Etape 2 : la chimie et les 3 bains
Vous pouvez rallumer la lumière. Ben oui parce que doser de la chimie dans le noir, c’est risqué ! C’est le point qui peut faire peur en argentique : LA CHIMIE. Les produits à manipuler ne présentent pas un gros risque, du moins si vous ne vous en servez pas pour préparer vos mojito … Trêve de plaisanterie, il me faut revenir sur 2 règles qui font partie des bases de la chimie :
- Règle n°1 : on rince TOUJOURS sa verrerie avant de l’utiliser. On ne sait pas forcément si elle a bien été rincée et quel(s) produit(s) ont été utilisés dedans avant nous.
- Règle n°2 : quand on parle de « dilution à 1+4 », on entend par là que pour 1 volume de produit, on va diluer avec 4 volumes équivalents d’eau. Autrement dit, si j’ai 290 mL de volume total à remplir (c’est notre cas dans la vidéo) et que mon produit doit être dilué à 1+4, je vais devoir utiliser 58 mL de produit pour 4×58 mL d’eau.
Si ces 2 règles sont claires pour vous, alors la chimie en argentique N&B n’a plus de réelle difficulté. Le procédé est le suivant : on utilise successivement 3 bains pour révéler l’image sur la pellicule, arrêter la réaction de révélation puis fixer l’image sur le film. On va alors utiliser 3 produits qui portent bien leur nom :
- Le révélateur (la base)
- Le bain d’arrêt (l’acide)
- Le fixateur (le produit qui pue)
Au niveau des temps, il faut regarder en fonction de la pellicule utilisée, de la température de développement (20°C la plupart du temps) et du révélateur utilisé. En général, ces temps sont renseignés directement sur la bouteille du produit. Si ça n’est pas le cas, je vous conseille d’utiliser une application appelée Massive Dev Chart (payante sous Android et iOS) mais qui possède un site Internet gratuit intitulé digitaltruth.com. Globalement, pour le bain d’arrêt et le fixateur, les temps sont respectivement de 1 et 5 min.
Plusieurs remarques peuvent être faites :
- Le révélateur et le fixateur sont des produits spécifiques qui s’achètent dans des magasins spécialisés. Le bain d’arrêt aussi (pour faire servir de solution tampon) mais il peut largement être remplacé par du vinaigre Eco+ (dilué à 1+3) ou plus simplement par de l’eau.
- Tous les produits peuvent être utilisés « à bain perdu » (ils sont vidés dans l’évier après utilisation) ou récupérés. Je vous conseille cependant de ne pas récupérer le révélateur pour garder une constance dans les développements. Le bain d’arrêt et le fixateur peuvent être récupérés dans des bidons opaques afin de faire des économies de produit.
- Pour bien répartir chaque bain dans le cuve, je vous conseille d’agiter 1 min comme je le montre dans la vidéo, de laisser reposer 1 min puis d’agiter 15 secondes toutes les minutes en tapant la cuve sur l’évier pour chasser les bulles
Etape 3 : rincer, sécher, ranger
Les dernières étapes du développement sont primordiales. Il faut rincer le film à l’eau claire pendant une bonne quinzaine de minutes en renouvelant l’eau le plus souvent possible. Cette étape ne doit pas être négligée car elle permet de supprimer toute trace de fixateur sur le film et donc de garantir sa bonne conservation dans le temps. Un fois que c’est fait, faites un dernier rinçage avec de l’agent mouillant qui peut s’acheter en boutique mais qui se remplace aisément par du liquide vaisselle. Cela va briser la goutte d’eau et éviter de laisser des traces lors du séchage. Sortez délicatement votre film est essorez-le avec vos doigts. Pour ceux qui possèderaient une essoreuse mécanique, abandonnez l’idée car elle risque d’arracher votre film encore fragile.
Dans la vidéo, nous avions à notre disposition une sécheuse ce qui n’est pas le cas de 99% d’entre nous. Pour la plupart, une bonne tour à étendre le linge et deux pinces (dont une lestée) vous donneront le même résultat. Le mieux reste que le film soit tendu afin que l’eau s’écoule bien jusqu’en bas.
Pour terminer, il faut ranger ses films une fois secs. Vous trouverez des pochettes prévus à cet effet dans les boutiques spécialisées. Coupez votre négatif en commençant par la fin, faites en des petites bandes de 6 vues puis glissez les dans les rangées prévues à cet effet. N’oubliez pas d’écrire sur la pochette des informations telles que le numéro de la planche, l’appareil utilisé, la pellicule utilisée ainsi qu’un petit descriptif pour retrouver facilement vos photos (eh oui pas de bibliothèque Lightroom en argentique !). Voilà, vous connaissez les bases du développement argentique en N&B ! 😉
LE TIRAGE
Pour cette partie, je vais vous donner une méthodologie qu’il faudra recommencer autant de fois que vous le désirez afin d’obtenir l’image que vous souhaitez. Auparavant, je vais vous donner quelques explications préliminaires pour comprendre la suite des événements.
Le tirage N&B n’est pas soumis au noir total. En effet, le papier utilisé est dit « multigrade » et est insensible au rayonnement rouge. Pour voir ce qu’on fait sur un agrandisseur, on utilise une lampe inactinique dont la lumière ne fait pas réagir le papier. Veillez cependant à ne pas approcher le papier photo à moins d’un mètre de la source lumineuse. Par ailleurs, n’allumez JAMAIS la lumière (du labo ou de l’agrandisseur) avec la boite de papier ouverte ou lorsque vous manipulez du papier. N’oubliez pas qu’un papier exposé à la lumière est un papier consommé et vous éviterez ainsi de perdre des dizaines d’euros.
En ce qui concerne la chimie, le principe est identique à celui du développement à ceci près qu’on prépare les bains dans des bacs. Pour des tirages de taille « standard » (du 10×15 cm au 18×24 cm), on va diluer les produits pour 1L de solution. Des trois produits qu’on utilise au tirage, seul le révélateur change : on passe d’un révélateur « film » à un révélateur « papier ». Le bain d’arrêt et le fixateur restent strictement les mêmes, à la dilution près, consultable directement sur la bouteille. Dans la vidéo, on est à 1+9 pour le révélateur et le fixateur, le bain d’arrêt étant constitué d’un litre d’eau. Cela peut vous servir de base pour commencer.
Dernière précision : les pinces qu’on utilise sont au nombre de 2. La première sert à déplacer le papier du bac « révélateur » au bac « bain d’arrêt » mais ne doit être immergée QUE dans le bac « révélateur » quand vous utilisez autre chose que de l’eau pour votre bain d’arrêt. Si jamais vous faites une fausse manip’, rincez simplement la pince et remettez la dans le bon bac. La 2e pince, sert de pince navette entre le bain d’arrêt et le fixateur. Elle peut être trempée dans les deux derniers bains, en aucun cas dans le 1er (révélateur).
Etape 1 : Choix du format et réglage du margeur
Avant de commencer quoi que ce soit, il faut savoir sur quel format de papier vous désirez tirer votre image. Rien ne sert de tirer sur un trop grand format tout de suite, faites vous la main sur des formats inférieurs ou égaux au 13×18 cm. C’est d’ailleurs le format que nous utilisons dans la vidéo. Une fois la dimension choisie, on règle le margeur. Cet objet, placé sous l’agrandisseur, permet de maintenir le papier le plus plat possible pendant l’exposition à la lumière de l’agrandisseur. Il permet aussi, comme son nom l’indique, de créer des marges.
Etape 2 : Le passe vue
Le passe vue va permettre de maintenir la vue sélectionnée entre la source lumineuse de l’agrandisseur et le papier. Je vous conseille d’éviter de faire glisser votre bande de 6 vues comme nous l’avons fait dans la vidéo sous peine de rayer votre film. Faites également attention au sens de la vue (coté brillant vers le haut, retourné sur l’axe vertical à 180°).
Etape 3 : Réglage de l’agrandisseur et mise au point
Placez un papier du même format que celui que vous souhaitez utiliser. Ce papier sera « condamné » et servira à créer une épaisseur identique à celle du papier final. Ne le plongez pas dans du révélateur, il noircirait et deviendrait inutilisable. Allumez la lampe de l’agrandisseur, sinon vous n’y verrez rien ! Réglez le rapport d’agrandissement (molette arrière) en ajustant avec une mise au point grossière. Prenez un scoponet et placez le sur le papier de réglage. Affinez votre mise au point en regardant dans le scoponet et en essayant d’obtenir les grains les plus nets possibles.
Etape 4 : Réglage du grade
En N&B, on utilise des filtres multigrades allant du Jaune (0) au Magenta (5). Plus de grade est important ou tire vers le Magenta, plus l’image sera contrastée (ou « dense ») et inversement. Gardez cependant à l’esprit que plus vous mettez un grade fort, et plus vous ferez barrage à la lumière. Il vous faudra donc compenser cela lors du réglage de l’exposition. Je vous conseille de partir sur un grade 2 pour commencer et d’affiner si le résultat vous parait trop ou pas assez contrasté.
Etape 5 : Réglage de l’exposition
Comme pour la prise de vue, l’exposition se règle sur 3 paramètres : la sensibilité du support (ici celle du papier), l’ouverture et le temps de pose. L’ouverture va se régler au niveau de l’objectif de l’agrandisseur. Je vous conseille d’opter pour un 50 mm et de fermer à f/8 ou f/11 pour un piqué maximum. Pour faire vos réglages, vous pouvez rester à ouverture maximum pour avoir plus de lumière pour travailler. En ce qui concerne le temps de pose, c’est l’expérience qui va parler. Pour mon cas personnel, je commence à des temps aux alentours de 5 secondes et j’affine au fur et à mesure des essais.
Etape 6 : Exposition du tirage
A ce stade, éteignez la lumière blanche (si elle était encore allumée). Ne laissez plus que la lumière inactinique allumée et faites en sorte que personne n’entre et vous bousille votre paquet de feuilles. Retirez le papier de réglage de sous l’agrandisseur et placez-y un bout d’essai (un quart de feuille par exemple). Si vous vous demandez pourquoi, regardez le prix du papier photo et vous comprendrez ! 😉 N’oubliez pas que les premiers tirages sont toujours des tests de vos réglages. Plus vous pratiquerez et moins cette phase de test durera longtemps.
Etape 7 : Passage dans les bains et rinçage
Une fois le papier exposé, prenez-le et faites le tremper dans le bain de révélation, face vers le haut pour voir la magie de l’argentique. Remuez régulièrement la bassine pour appliquer le produit de manière homogène. Restez une minute dans le premier bain puis passez au second (bain d’arrêt), face vers le bas. Au bout d’une minute également, passez au troisième bain (fixateur), toujours face vers le bas. Laissez le fixer quelques minutes et déposez le papier dans un bac vide pour observer votre bout d’essai ou votre tirage afin de comprendre ce qui va (ou pas).
Une fois que c’est fait, rincez à l’eau claire plusieurs fois (au moins 3-4 fois) afin d’éliminer toute trace de fixateur pour assurer une meilleure tenue dans le temps. Laissez sécher en déposant le papier face vers vous sur un mur en carrelage. L’eau restante va faire adhérer le papier au mur et il tombera (le papier hein pas le mur) de lui même une fois sec.
Recommencez
Ce qui est beau avec le tirage argentique, c’est que vous allez passer plusieurs dizaines de minutes à obtenir votre tirage. On pourrait penser que c’est fastidieux et c’est parfois vrai. Néanmoins, le fait d’avoir travaillé sa photo du début à la fin a une saveur particulière, croyez-moi. Recommencez donc, à partir de l’étape 4 si vos réglages ne vous conviennent pas ou au delà si vous changez de vue / de format.
CONCLUSION
Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, je tiens à vous dire que vous êtes courageux et je vous en remercie. Le principe du développement / tirage est assez simple à comprendre mais la pratique est remplie de petits détails pas toujours explicites. J’ai donc essayé de vous fournir des explications à la fois complètes et simples à appréhender si vous désirez vous lancer dans l’aventure argentique. Il se peut que j’ai oublié des éléments car ce qui est clair pour moi ne l’est pas forcément pour tout le monde. Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à la poser dans les commentaires de cet article ou de la vidéo ! 😉
POUR ALLER PLUS LOIN
- Présentation Nikon F801s : http://worncherryrock.fr/2017/01/05/presentation-du-nikon-f801s/
- Site Internet de Daniel Nowak, photographe argentique : http://www.causa-argentica.fr
- Evénement argentique à venir : http://www.lafeemorgane.info/event/pinhole-day-2017/
- Page Facebook de l’événement : https://www.facebook.com/events/1694300883929612/
SUR L’AUTEUR
Je m’appelle Nicolas Petit, j’ai 22 ans et je suis un des Tipeurs de Mon Petit Réflex depuis Octobre 2016. Etudiant ingénieur dans la vie, j’alimente sur la toile un blog intitulé www.worncherryrock.fr (je vous mets au défi de trouver pourquoi un tel nom !) articulé autour de 4 thèmes : photographie / culture & cinéma / tests / voyages. La plupart de mes articles sont orientés photo mais je m’apprête à voyager 3 mois aux Etats-Unis alors … la catégorie voyage devrait bien se remplir ! 😉
Intéressant, personnellement, je scan les negatif et les traites sous silver efex.
Sinon il est preferable de ne pas jetter dans l’évier les produits je stock dans un bidon et les mets au recyclage 🙂
Salut Sam !
Oui je fais ça aussi de temps en temps mais avec une boite en carton de ma fabrication … du coup j’ai des résultats assez peu définis 😉
Pour ce qui est des produits, je stock aussi en bidon mais à ce moment là, les bidons étaient remplis du coup j’ai tout jeté dans l’évier.
Merci pour ton commentaire en tous cas 🙂 et vive l’argentique !
Bonjour,
Tout d’abord merci pour cet article, il est très intéressant.
Je souhaite me lancer dans la photographie argentique. Mon grand-père possède un labo photo et un canon A1 avec tous les accessoires qu’il a conservé. Il ne se rappelle plus comment utiliser son matériel alors je me renseigne… J’ai lu déjà pas mal d’articles explicatifs mais il reste des zones floues.
– Tout d’abord je me demande si le papier ILFORD vieux de 20 ans est toujours utilisable. (Il a été bien conservé)
– pour le choix des pellicules : faut il associer des produits de chimie ILFORD avec des pellicules de même marque ?
– les réglages de l’ouverture et de l’exposition lors du tirage doivent-ils être identiques aux réglages effectués lors de la prise de vue ?
Merci d’avance
Bonjour Lauriane,
Très bonnes questions. J’avoue ne pas connaître les réponses, mais je vous envoie Maître Nicolas pour y répondre !!
A bientôt sur Mon Petit Reflex.
Bonsoir Lauriane ! 🙂
Merci pour tes compliments, ça fait plaisir de voir que l’article est utile ! Voici mes réponses à tes questions :
– Bien conservé signifie que le papier n’a pas subi de variations trop importantes de températures. Si la boite n’a jamais été ouverte, tu augmentes tes chances que le papier soit encore utilisable.
J’ai déjà tiré sur du très vieux papier et ça passait. Je pense que tu peux tester, si ça fonctionne tant mieux, tu pourras te faire la main dessus 😉 Ce que je te conseille quand même, c’est d’acheter le même papier (à la taille mini) neuf comme ça tu pourras comparer et voir si ton vieux papier vaut encore le coup d’être utilisé : de ma petite expérience, plus le papier est vieux et moins il est réactif à la lumière et donc il nécessite un temps de pose plus important.
– Pour la pellicule, oui c’est mieux 🙂 après je sais que tu peux développer de la Kodak avec du révélateur universel type Ilfosol 3 (ce que j’ai déjà fait, et ça fonctionne très bien). En général, tout est marqué sur la bouteille de révélateur quand tu l’achètes.
Je me permets de devancer ta question concernant le choix d’une pellicule N&B : j’ai récemment fait une vidéo sur le sujet qui pourrait t’aider. Voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=TV7JUzN_9Qg
– Pour les réglages de l’agrandisseur, ils n’ont rien à voir avec ceux de la prise de vue. En simplifiant les choses, lorsque tu tires sur papier, tu « refais une photo » de ton négatif. Du coup, les temps de pose vont dépendre de plein de paramètres (temps de pose, ouverture, sensibilité du papier, choix du papier, distance de la source lumineuse de l’agrandisseur par rapport au papier, grade utilisé, …) mais en aucun cas de tes paramètres de prise de vue 😉
Voilà, j’espère avoir été à la fois clair, un minimum complet et concis.
En te souhaitant une bonne aventure argentique ! 😉
Nico.
Bonsoir, merci pour cette réponse complète et précise ! Effectivement la vidéo sur les pellicules N&B tombe bien, je pense avoir une bonne quantité d’informations pour me lancer !
Merci encore !
Bonjour,
en ce qui concerne le papier de tirage photo, il suffit de faire le test suivant: Découper dans le noir une feuille en deux morceaux, le premier sera exposé à une lumiere blanche pendant 1 minute, le second ne sera pas exposé; développez les deux morceaux simultanement, l’un doit devenir noir, l’autre restera blanc. Ensuite, bien sur il faudra faire des essais de tirage..
Le choix des bains? pas d’obligation mais à vous de faire des essais
Temps d’exposition au tirage? non aucun rapport avec celui de l’exposition du film, le papier est beaucoup moins sensible que le film et le temps d’exposition au tirage est de plusieurs secondes, C’est à vous de faire des essais. On ne peut ici donner aucune règle: le temps d’exposition dépend de la puissance de la lampe de l’agrandisseur, du rapport de grossissement, du diaph de l’objectif de l’agrandisseur (préférez 2.8 ou 3.5)
Bonjour , très complet et intéressant , par contre quelle erreur de dire que les chimies utilisés sont à vider dans l’évier !!! Les chimies doivent êtres récupérer et emmener en déchetterie car ce sont des produits extrêmement nocifs pour environnement .
Oui c’est vrai que c’est pas hyper malin, à l’époque je faisais comme ça à cause des petites quantités que je faisais mais vu l’audience de la chaine c’est pas la meilleure idée que j’ai eu
Bonjour je dispose d’une aggrandisseur couleur pour faire mes tirages N&B et je galère un peu pour trouver du contraste fort.
Il a 3 mollettes de 0 à 130 pour Jaune / Rouge / Bleu. J’arrive à quelque chose de pas mal avec du 0 / 90 / 50 mais j’aimerai augmenter le contraste pour obtenir du vrai noir.
Que faudrait-il essayer de faire comme réglage.
Bonjour,
Ça fait un moment que je n’ai pas fait de tirage mais je pense que tu peux augmenter encore tes magenta pour gagner en densité (contraste).
Après ça va aussi dépendre du négatif : si la scène est peu contrastée de base, il sera plus délicat d’obtenir un beau contraste au tirage ^^
Bonne continuation !
Bonjour, J’ai une question et je n’arrive pas à trouver une réponse.
Quand on me dit que la dilution d’un film Ilford 3200 est de 1+19 / Révélateur Ars Imago, je sais que c’est 1 volume de révélateur pour 19 d’eau. Mais comment savoir pour le reste des produits ? le bain d’arrêt et le fixateur ? Merci d’avance pour la réponse !
révélateur 1+9
fixateur 1+4
Bonjour,
Je ne connais pas les produits spécifiques ARS Imago mais sur le même principe que pour le révélateur, on part sur les dilutions indiquées sur la bouteille. Dans notre exemple, le fixateur est à 1+4 😉
Pour le bain d’arrêt, de l’eau suffit 🙂
il y a tout de meme un point extrêmement important et que je n’ai pas vu noté ici, c’est la température des bains qui doit etre de l’ordre de 20 ou 21° selon les indications notée sur le produit. Un bain trop chaud fera monté le grain et donnera un voile au film (idem pour les develop papier)
Bonjour,
Lors de la préparation des bains pour ensuite tirer sa photo sur papier,
Combien de temps doit ton laisser reposer son révélateur bain d’arrêt, Fix? 6h comme pour le développement de la pellicule?
Hello !
Les temps sont les suivants :
– révélateur = le temps de dev indiqué pour la pellicule choisie
– le bain d’arrêt = 1 min environ
– le fixateur = 5 minutes minimum
Bonne journée !
Bonjour
Je voudrais offrir à mon compagnon un labo pour developper et tirer ses belles photos argentiques. Nous n’avons pas de place dans notre appartement aussi je me demandais s’il existait des structures « mobiles » qu’on pourrait installer puis retirer à loisir. Connaissez-vous quelque chose de ce genre ?
Merci. Bonne journée
Pas à ma connaissance malheureusement … Bonne journée ! 🙂
Bonjour, merci pour cet article! Je tires des photos dans ma salle de bain et je me demandais si c’était un problème que le révélateur ait été en contact avec la lumière du jour?
Merci!
Absolument pas 😉
Salut Nico, Je me remets au développement et tirage. Merci pour le tuto à ce sujet qui ma remis en selle. Une question: Peut-on garder les bains de tirages pour une deuxième séance ? Juste qu’a présent, je jette tous les bains une fois la séance fini. Merci pour ta réponse PS: As tu un tuto pour le tirage des les planches contacts Merci .
Gino
Hello 🙂 Avec plaisir !
Oui si tu n’as pas beaucoup développé et que la séance d’après n’est pas trop éloignée dans le temps. Regarde dans la doc Ilford pour le révélateur et le fixateur, ils te donneront les temps de conservation et le nombre de papiers développés.
Pas de tuto sur les planches contact de prévu, je n’en fais jamais pour être honnête.
Bonne continuation 🙂
Nico.
Salut Nico, que penses tu de ce papier ; ILFORD Papier Multigrade V 44M Perlé
Puis je ne comprends pas ce que veut dire Multigrade IV / V / VI. A quoi cela correspond.
Dans ma précédente question, sur les bains,je me suis trompé d’adresse mail. En fait c’est @yahoo.com, et non .fr
Si tu m’as déjà répondu à le premier question , pourrais-tu le refaire..
Merci l’ami
Gino
Hello,
j’ai toujours eu tendance à utiliser le même papier. Donc j’ai peu de recul sur les autres mais le coté perlé te donnera un léger aspect mat par rapport au brillant.
Multigrade veut dire que le contraste de ton papier est variable (avec les filtres magenta). IV / V et VI pour moi ce sont les versions de papier (je me trompe peut etre mais je crois que c’est ça).
(désolé pour les réponses très tardives, je ne reçois pas les notifications lorsqu’il y a des commentaires ici)
Bonsoir, je me demandais qu’elles étaient les différences de composition chimique entre un révélateur de film et un révélateur papier ? Est-ce la même composition à savoir eau, génol, hydroquinone, borax mais à des proportions différentes ou pas du tout ?
Merci encore de la qualité de votre vidéo
Hello,
je vais etre honnête, je ne sais pas.
Merci pour tes compliments 🙂
Bonjour,
Est ce que le développement couleur peut être effectué avec la méthode que vous décrivez? (Ou est ce vraiment la méthode pour du noir et blanc)
Hello 🙂
Non, la couleur (ou procédé C-41) contient d’autres produits car le support et les chimies ne sont pas les mêmes. J’en ai fait un tuto sur ma chaine pour le faire chez soi : https://www.youtube.com/watch?v=RD7SfShQaew
Il date un peu mais le contenu est toujours valable 🙂
Bonsoir, très intéressant ce reportage, j’ai une question : après avoir réaliser les 3 bains sous lumière inactinique, peut-on réaliser le rinçage final du papier à la lumière normale.
Je suis obligé de dissocier ma zone sèche et ma zone humide.
Hello 🙂
Tout à fait, la lumière peut etre allumée apres 1 à 2 min dans le fixateur (3e bain)
C’est mieux de dissocier zone sèche et humide mais pas toujours possible
Bonjour superbe article bravo continuez ce que vous faites superbe vidéo!
Merci 🙂
Bonjour
j’ai une question concernant la position du négatif en bout de bande.
c’est à dire ou le premier ou le dernier. Il ne tient pas du tout car il a très peu d’accroche.
Est-ce que quelqu’un aurait une astuce ?
merci