Dans cette vidéo…
Sylvain vous présente l’objectif Samyang 14mm f/2.8, une optique ultra-grand angle 100% manuelle.
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Présentation de l’objectif…
Comme c’était le cas dans l’article consacré au Tamron SP 35mm Di VC USD, je vais pouvoir ici vous faire part de mes propres impressions concernant ce sympathique caillou puisqu’il s’agit du dernier arrivé dans mon sac photo. Etant donné que Sylvain vous fait part de ses impressions sur APS-C, je me concentrerai sur le point de vue Full-Frame. Le Samyang 14mm f/2.8 ED AS IF UMC est un objectif ultra-grand angle compatible plein-format. Il s’agit d’une optique complètement manuelle pouvant, suivant le modèle (ceux estampillé AE), être munie de contacts électroniques permettant au boîtier de connaître le réglage de l’ouverture, la focale et le modèle de l’objectif. A noter que cette fonctionnalité qui n’apporte pas grand-chose dans la pratique augmente le prix d’une centaine d’euros. Voici ses principales caractéristiques:
- Focale: 14mm sur plein-format (21-22mm équivalent quand il est monté sur un APS-C)
- Mise au point: Manuelle
- Distance de mise au point minimum: 28cm
- Ouverture maximale: f/2.8
- Ouverture minimale: f/22
- Diaphragme: composé de 6 lames, réglage manuel par incrément de 1/2 stop.
- Pare-soleil: intégré et non démontable
- Construction: métallique, y compris la bague de fixation. (Pas de tropicalisation)
- Montures disponibles: Canon EF, Nikon F, Sony E, Sony A et Pentax K
La prise en main…
Avec un prix qui tourne autour des 300€, on est en droit de se demander si la qualité est au rendez-vous. Le fait est que Samyang produit généralement de très bonnes optiques, le plus souvent en focale fixe à un prix abordable sans sacrifier la qualité tout simplement parce que ces modèles sont pour la plupart dépourvu de toute fonctionnalité électronique. Pas d’AF, pas de contrôle du diaphragme, pas de stabilisation… bref un optique simple mais de bonne facture. Du point de vue de la construction, rien à redire pour ma part. Le corps en métal donne directement une impression de solidité, il en va de même pour la bague de monture. Le pare-soleil, est en plastique robuste qui semble assez résistant aux griffes et est fourni avec un capuchon qui protège la totalité de celui-ci. La bague de mise au point est large, bien positionnée, directement accessible et revêtue d’un caoutchouc cannelé qui assure une bonne prise. Le faible diamètre du barillet permet assez aisément de la contrôler à deux doigts entre le pouce et l’index (quand on maintient l’appareil avec sa main sous le corps). Sa course est assez longue ce qui permet une bonne précision pour la mise au point à courte distance. La plage des distances plus lointaines, à partir de 2m est très courte, ce qui peut paraître ennuyeux au premier abord mais ne pose aucun souci dans la pratique, j’y reviendrai plus loin. La bague de réglage du diaphragme est plus discrète et proche du corps de l’appareil, ce qui évite d’y toucher accidentellement. Les crans sont bien nets. Il faut toutefois s’habituer à un petit détail, les incréments se font par 1/2 arrêt là où la majorité des objectifs et appareils utilisent des 1/3 d’arrêts. C’est du côté de la lentille frontale qu’on est le plus surpris. Elle est gigantesque par rapport au reste de l’objectif et surtout elle est bombée. Ceci implique qu’il est impossible de monter un porte-filtre classique, ni même d’utilise un filtre à visser. Le front de l’objectif est d’ailleurs totalement démuni de pas de vis. Toutefois, il existe des adaptateurs pour monter de systèmes de filtres de 150mm de large, notamment la série SW150 de Lee Filter spécialement conçue pour les ultra-grands angles.
La qualité optique…
Avant de parler de la qualité, je tiens à préciser que je parle ici de mon expérience quand le Samyang 14mm f/2.8 est monté sur un boîtier plein format, ce qui bien entendu un impact important sur le rendu et principalement sur le champ de vision. Histoire de vous donner une idée de la différence de cadrage que le changement de capteur implique, l’image reprend ce que le capteur APS-C capte de l’image (en bleu) par rapport à l’image totale reçue par le capteur plein format (en jaune).
Comme vous pouvez le constater, la différence est énorme. Ce champs de vision plus réduit en APS-C permet de masquer bon nombre de défauts qui son inhérents aux objectifs ultra-grand angle qui n’apparaissent principalement que sur les bords de l’image projetée. L’utilisation d’une lentille bombée permet d’élargir l’angle de vision mais induit une déformation, un étirement sur les bords qui provoque une perte de qualité, ceci dit, ce n’est pas propre à cet objectif, il en va de même pour tous ceux qui utilisent les mêmes formules optiques. Pour le dire plus simplement, utiliser un ultra-grand angle sur capteur plein-format, c’est accepter certains défauts optiques. En ce qui concerne le Samyang 14mm f/2.8 plus précisément, son piqué est très bon et plutôt constant sur toute la plage pour ce qu’on peut attendre de ce genre de focale. Je trouve le rendu des couleurs et des contrastes très fidèle. Pour un développement de base, généralement quelques légers ajustements sont souvent suffisants. C’est du côté de son utilisation que j’ai été le plus surpris, à première vue, l’idée de devoir tout gérer manuellement peut paraître un obstacle, mais dans le cas présent, une fois les premiers essais effectués, je me suis rendu compte que je passais nettement moins de temps à jouer avec les réglages qu’avec n’importe lequel de mes autres objectifs. La raison est simple: la focale extrêmement large implique une profondeur de champs très importante. Concrètement, pour des prises de vues où je cherche à maximiser la profondeur de champs, je règle le diaphragme sur f/8 ou f/11, la mise au point sur 3m et j’ai alors une zone de netteté de quelques dizaines de centimètres à l’infini, il n’est même plus nécessaire de vérifier dans le viseur. Bien entendu, il n’y a pas que des avantages à utiliser un objectif manuel. L’inconvénient majeur à mon sens est le fait que le réglage du diaphragme impacte directement la visée et obscurcit grandement la vision. Toutefois, en travaillant au LiveView, ce n’est qu’un souci mineur puisque là vous pouvez utiliser la compensation d’exposition.
Ma conclusion…
Ce Samyang 14mm f/2.8 est une excellente solution si vous recherchez un ultra-grand angle abordable disposant d’une grande ouverture (pour de la photo nocturne par exemple) et que vous acceptez quelques compromis comme l’absence de contrôle électronique des réglages. Si vous êtes sur APS-C vous aurez là une solution très sympathique plus ou moins équivalente au classique 24mm en plein format, très courant en paysage. J’ai acquis cet objectif parce que je voulais une optique un peu extrême qui permet de sortir des points de vue classiques et de jouer avec les perspectives, je ne suis pas déçu! Bien au contraire! Voici quelques exemples de clichés pris avec le Samyang 14mm f/2.8 monté sur mon 5DmkIII…
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- Samyang 14mm f/2.8 – Canon EF
- Samyang 14mm f/2.8 – Canon EF AE (avec contacts électroniques)
- Samyang 14mm f/2.8 – Nikon
- Samyang 14mm f/2.8 – Sony E
Steve De Jongh Administrateur, Rédacteur et Contributeur (en savoir plus)
Le 14mm Samyang est d’une qualité optique très correcte mais avec un assemblage fantaisiste. Pour en avoir essayé 6, tous avaient des défauts de mise au point. 4 avaient des bagues de mise au point totalement décalées (genre 0,70cm pour map à 4m…)
Le fabricant le sait, c’est un défaut récurrent de fabrication ‘vite faite »… ce qui est grave c’est qu’il n’assume pas du tout ce défaut de fabrication et qu’il ne reprend pas ses objectifs en sav pour les régler correctement.
Je vous invite donc à boycotter cette marque qui n’assume pas ses erreurs…