Dans cette vidéo…
Sylvain passe en revue et analyse les photos soumises par ses tipeurs durant cet été 2016.
Si le concept de tipeur ne vous dit rien, il s’agit d’un système de contribution basé sur le volontariat vous permettant de “tiper” (un “tip” est un mot anglais signifiant “pourboire”). Cette contribution vous donne accès à une ou plusieurs contreparties en fonction du montant donné.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page “Tipeee” de Mon Petit Reflex.
Quelques astuces au passage…
Faire ressortir un élément foncé sur un fond quasi noir.
Dans la photo du papillon de Cédric, Sylvain utilise une petite astuce dans Lightroom pour faire ressortir une antenne du papillon alors qu’il s’agit d’un élément sombre et que le fond est quasiment noir.
Il commence par passer avec un pinceau sur l’antenne du papillon. Il relève les ombres, ce qui a pour effet d’éclaircir l’antenne mais aussi le fond qui l’entoure. Ensuite, pour réduire cette espèce de halo autour de l’antenne, Sylvain renforce les noirs. Au final il obtient une antenne qui ressort bien mieux du fond.
Photos ternes ou pauvres en couleurs, temps maussade… passez au noir et blanc!
Sur la photo d’Evelyne, où l’on voit un paddle dans les vagues, Sylvain commence par augmenter le contraste global de l’image. Toutefois, le ciel étant terne et les nuances de couleurs assez faibles, Sylvain fait le choix de passer le cliché en monochrome. L’avantage principal c’est qu’il a alors plus de marge pour jouer sur les curseurs de contrastes et de clarté entre autre sans pour autant dénaturer la photo et risquer d’obtenir des couleurs trop saturées.
De plus le passage au noir et blanc vous permet de modifier la luminosité de chaque couleurs et donc assombrir les bleus et éclaircir les rouges par exemple.
De l’utilisation du grand-angle…
Sur la photo de Fabien, Sylvain met en avant l’utilisation intéressante d’un ultra-grand-angle, non pas pour spécialement capturer une scène large, mais surtout pour accentuer les distances. Le plan focal n’étant pas parallèle à la sculpture, sa longueur en est amplifiée, les jambes, les jambes aux premier plan (à droite) semblent être plus grand alors que la tête à l’arrière plan (à gauche) est quant à elle plus petite.
Plus l’angle, formé par d’un côté par le plan du capteur et d’autre part par la ligne visée, est proche des 90°, plus l’impression de fuyante sera importante.
Photographie haute-vitesse…
Laurie propose une photo prise à haute-vitesse de légumes plongés dans l’eau. Malgré un temps de pose assez court (1/200s) le sujet est parfaitement figé. Or figer de l’eau en mouvement requiert un temps d’obturation bien plus faible. De manière générale, l’astuce consiste à utiliser un flash pour figer le mouvement. Voici les principaux éléments de ce genre de prise de vue:
- Travaillez dans un endroit sombre, voire dans le noir total.
- Idéalement vous devez disposer d’un flash que vous pouvez déclencher manuellement.
- Mettez votre appareil en mode manuel
- Faites la mise au point en manuel à l’avance
- Définissez un temps de pose relativement long, vous pouvez aller jusqu’à plusieurs secondes si vous êtes dans un endroit très sombre.
- Prenez un cliché de test, sans autre apport, la scène doit être noire.
- Disposez un flash (au moins), généralement latéralement par rapport au sujet.
- Réglez le flash pour avoir une exposition correcte.
- Passez à la prise de vue…
- Déclenchez l’appareil
- Faites tomber le sujet dans l’eau
- Déclenchez le flash à l’impact
L’éclair du flash ne dure qu’un temps infime, à basse puissance vous aurez en général une durée aux alentours de 1/10.000s voire 1/20.000s. Votre capteur ne perçoit que ce qui est illuminé, de la sorte, vous n’aurez sur l’image que la scène éclairée par le flash pendant cette durée infime et donc vous figez le mouvement.
Si vous ne pouvez pas déclencher le flash manuellement, vous avez la possibilité de le déclencher avec l’appareil. Dans ce cas, je vous conseillerais, si possible de mettre le flash en synchronisation au deuxième rideau (le flash se déclenche à la fin du temps de pose), ce qui vous laissera le temps de lancer l’objet.
Ultra-macrophotographie…
Thierry propose un cliché de macrophotographie pris à l’aide d’un objectif spécialisé, un 105mm f/2.8 1:1 auquel il a très certainement couplé une bonnette pour obtenir un facteur de grossissement bien supérieur. Parmi les solutions les plus courantes qui s’offrent à vous pour atteindre un tel grossissement, il y a les bonnettes macro qui agissent comme une espèce de loupe et les tubes d’extension. Si vous voulez en savoir plus à ce sujet, je vous propose de jeter un oeil à mon article d’introduction à la macrophotographie.
Steve De Jongh
Administrateur, Rédacteur et Contributeur
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