Dans cette vidéo, Sylvain et Lili analysent les photos soumises dans le cadre de la revue thématique pour le moins originale. Cette fois ce sont les enfants qui sont à l’honneur, non pas en tant que modèles mais en tant que photographes! Chacun des clichés a été choisi, et capturé par un enfant de moins de 10 ans.

La prochaine revue sera… LIBRE! … Pas de thème, pas de restriction… C’est le cadeau de fin d’année 😉 …

Sylvain et Lili vous encouragent à soumettre vos photos, surtout si vous débutez, quitte à ne pas les poster avec votre vrai nom si vous n’osez pas. Si vous voulez progresser et recevoir des conseils gratuits et bienveillants, profitez-en!

Cette revue aura lieu au début du mois de Janvier. Vous pouvez soumettre vos photos via la page dédiée et ce jusqu’au 31 décembre 2016.

Peut-être avons-nous une bonne leçon à tirer de cette revue ? … Ce n’est qu’un avis personnel, mais je tends à penser que notre éducation (au sens large du terme) déforme notre vision. Plus notre expérience personnelle s’enrichit, plus notre champ de vision s’amenuise. Il suffit de voir ces quelques photos prises par ces enfants et d’écouter la raison pour laquelle ils les ont choisies…

Prenez par exemple la photo du poney préféré d’Elise, cette demoiselle qui fait de l’équitation a choisi sa photo parce que c’est celle qui met le mieux en évidence son poney. C’est sa passion qui l’a guidée, aussi bien pour la prise de vue que pour son choix final. Elle le dit dans son explication, elle préfère ce cliché parce que son poney rempli l’image, l’expression d’une règle de composition fondamentale qu’un enfant n’a visiblement pas besoin d’apprendre, contrairement à nous.

Même constat pour le coucher de soleil d’Estelle, son choix reflète son intérêt pour les tonalités de la photo, rien d’étonnant à cela puisqu’on y retrouve des couleurs complémentaires entre le ciel et le soleil etc. Même si je suis certain que le cercle chromatique ne lui dit rien, cela ne l’empêche pas, de par sa vision plus simple et plus naïve (entendez par là « non déformée ») d’apprécier une scène pour ce qu’elle est.

Faustine, qui nous propose une composition reprenant ses passions, à savoir la musique et la danse, n’a certainement pas non plus pensé aux règles de compositions et pourtant on peut voir qu’elle applique naturellement certains principes élémentaires, comme le fait d’obtenir un certain équilibre sur l’ensemble du cliché, le fait que tous les objets sont bien visibles et distincts. Cette photo est naturellement simple à lire.

Pour le petit bonhomme de Luis, on retrouve de nouveaux des éléments essentiels, comme la complémentarité des couleurs, le contraste entre les couleurs chaudes du petit bonhomme et froides de l’arrière-plan, bref des éléments qui montrent encore que nous ne devrions pas avoir besoin de réapprendre des choses qui sont pourtant si naturelles aux yeux d’un enfant.

Dans le cas de Martin et de sa photo de la biche (corrigez-moi si j’ai mal identifié l’animal), son analyse de la photo est très judicieuse. Le fait que l’animal soit net, qu’il y ait un premier plan et un arrière-plan flou donne beaucoup de profondeur à la scène.

Enfin, le cliché de la « petite baroudeuse » est sans doute le meilleur exemple pour étayer mes propos. Comme Sylvain l’indique, là où il n’avait même pas remarqué cette zone colorée dans la roche, la petite demoiselle a craqué pour ses couleurs dans les tons « saumon ». Cette fois encore, le regard naïf de l’enfance révèle des éléments à côté desquels nous passerions sans même y prêter attention.

Comme vous le savez peut-être déjà, Sylvain et Lili sont revenus de vacances aux Etats-Unis il y a quelques semaines. Tous les deux partagent leur expédition, au jour le jour, chacun à sa manière. Vous pouvez retrouver l’expédition de Sylvain sur la page Facebook de Mon Petit Reflex et le récit de leurs aventures par Lili sur LePetitBaroudeur.fr.

Steve De Jongh
Administrateur, Rédacteur et Contributeur
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