Dans cette vidéo…
Comme chaque mois, Sylvain analyse les photos soumises par les tipeurs MPR. Si vous aussi vous souhaitez pouvoir soumettre vos photos pour ces revues et donc profiter d’une critique plus en profondeur de vos photos, rien de plus simple: il vous suffit de devenir tipeur MPR! … Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Tipee Mon Petit Reflex.
Quelques astuces dans cette revue…
La voie lactée c’est bien, avec un décor, c’est mieux! …
C’est exactement ce que Patrick nous propose sur son cliché. Un premier plan, composé d’arbres en silhouette, qui permet de raccrocher la voie lactée à son environnement. Si vous souhaitez en savoir plus sur la technique de prise de vue, je vous invite à lire l’article de Sébastien Marocelli à ce sujet.
Un point important au point de vue post-traitement d’une telle photo, c’est que vous pouvez vous permettre quelques fantaisies au niveau des couleurs du ciel et de la voie lactée elle-même. A l’oeil nu nous ne percevons qu’un fragment de ce que le cliché nous dévoile, ce qui le sort de la catégorie « photo-réaliste ». De ce fait si vous préférez des tons qui tirent dans les roses/rouges… pourquoi pas ? … Par contre, oubliez les verts… Il n’y en a pas dans la réalité non plus 😉
Le retour du surfeur…
Guillaume nous propose un cliché de bord de mer déjà présenté dans la revue du mois précédent. Ce qui rend ce fait anodin nettement plus intéressant, c’est que Sylvain ne l’a pas perçu de la même manière et de ce fait, sa proposition de post-traitement est radicalement différente. Au mois d’octobre, il partait sur une solution en noir et blanc, cette fois, il garde la version couleur. Comme quoi, notre perception d’une photo peut être altérée par le temps, par notre humeur, ou tout ce qui influence nos sens.
Refroidir pour mieux réchauffer ?
Sylvain Charvet nous propose un très beau point de vue sur le Doubs à Besançon. Si le point de vue vous intéresse, voici la localisation approximative sur Google Maps. Et si vous ne me croyez pas, voici une capture d’écran de Street View:
Parmi les quelques rares modifications que sylvain apporte à ce cliché, il utilise une astuce quelque peu déconcertante, mais toutefois logique pour faire ressortir les couleurs chaudes du feuillage automnal des arbres…
Comme l’ensemble du cliché est composé de couleurs relativement chaudes, il refroidi l’image globale, en tirant la température de couleurs légèrement vers le bleu. De la sorte, seuls les éléments de couleurs chaudes assez saturées conserveront leur aspect et ainsi se détacheront mieux de l’ensemble. C’est un principe de base qui joue sur les contrastes des tons chauds et tons froids.
Juste une mise au point…
Sur le cliché d’Eric qui présente une goutte d’eau suspendue à un feuillage, Sylvain note que la mise au point ne semble pas être faite au bon endroit… Ou du moins pas à un endroit judicieux. Par déduction, il suppose que la volonté d’Eric était d’obtenir l’image nette à l’intérieur de la goutte, ce qui est clairement une tâche délicate.
Pour l’avoir souvent tenté et très rarement réussi, je vous conseillerais dans un tel cas de ne pas faire confiance à votre auto-focus. Il aura tendance à accrocher la surface de la goutte et donc à rendre l’image à l’intérieure totalement floue. Il est en fait quasi impossible d’avoir l’ensemble net (contour + intérieur) sur un seul cliché. La goutte agît comme une lentille mais de manière indépendante. Alors que la goutte est proche, l’image à l’intérieure est celle d’un objet éloigné et donc pas sur un même plan.
Une solution simple, mais laborieuse en post-traitement est de prendre plusieurs clichés avec différentes mises-au-point et de les recombiner de manière logicielle. C’est le principe du focus-stacking souvent employé en macrophotographie.
Plus long ne rime par forcément avec meilleur, dixit Sylvain… Titre?
Evelyne a réalisé une photo de ruisseau en pose longue. Une technique classique pour représenter un flux d’eau dans un environnement statique. La pose longue permet de rendre l’effet du mouvement de l’eau. Bien qu’il y ait toujours un débat autour du temps de pose à utiliser, la sensibilité de chacun joue un grand rôle là-dedans, il y a une chose qui est certaine dans le principe de base: le flux de l’eau en mouvement est flouté alors que le reste du décor est parfaitement net et figé. C’est donc une fois de plus un type de contraste qui permet de mettre un élément en valeur dans vos photos: « en mouvement » opposé à « statique », « flou » opposé à « net ».
Le portrait au grand angle ?
Nicolas a envoyé un très joli portrait serré en noir et blanc. Chose assez étonnante, il a été réalisé avec une focale relativement large, à savoir 35mm. Généralement le portrait, surtout rapproché, se réalise avec des focales assez longues parce qu’elles permettent de prendre le même cadrage à une distance plus importante du sujet et donc de provoquer moins de déformations, de mieux compresser les distances et d’obtenir plus facilement un bokeh d’arrière-plan.
Ici, par contre, malgré cette focale assez large, le visage semble naturel. Ca n’aurait pas été le cas si la prise de vue avait été faite légèrement différemment. Pour éviter les déformations trop flagrantes au grand angle, il y a deux choses à respecter:
- Centrer le sujet, les déformations sont plus importantes vers les bords du cadre.
- Garder le sujet parallèle au capteur. Plus vous inclinez, aussi bien horizontalement que verticalement, plus vous amplifiez les déformations de perspectives.
Photographe dans la brume
Sébastien marque, cette fois encore, un grand coup avec sa photo où il est lui-même le sujet déambulant le long d’un chemin qui se perd dans la brume. Son astuce: utiliser le retardateur de l’appareil, et pousser une pointe pour aller se positionner à un endroit intéressant.
Notez que c’est ce petit détail qui donne tant de force à ce cliché. Un chemin dans la brume c’est une beau cadre, mais pouvoir l’utiliser pour guider le regard vers un sujet, c’est de l’art!
L’astuce de la rédaction…
Quand vous ajustez ces paramètres, vous pouvez bien entendu glisser les curseurs. Toutefois, le résultat n’est pas toujours très propre, surtout si vous voulez faire de gros ajustements. La raison est simple: il y a souvent au moins deux réglages qui interviennent dans une couleur donnée.
Lightroom vous offre un outil de type « pipette à glissière », si je puis l’appeler ainsi. Le principe est simple: activez l’outil, cliquez sur un point de l’image que vous voulez modifier et tout en maintenant, déplacer votre souris à gauche ou à droite. Lightroom modifiera de manière équilibrée les différents réglages correspondant à la couleur de base.
Steve De Jongh
Administrateur, Rédacteur et Contributeur
(en savoir plus)
Bonjour,
Comment se fait-il que le capteur étant moins performant que notre œil nous ayons plus d’étoiles sur l’écran ?
Merci
La photo de ciel étoilé se fait en pose longue, très longue même et qui plus est ISO très élevé. C’est l’accumulation des infimes informations de lumière au fil du temps de la pose qui permet de produire ce résultat. Nous ne voyons, avec nos yeux, qu’un bref instant et ne sommes donc capable de discerner que ce qui produit suffisamment de lumière sur cette brève durée.